Réactions de la famille du criminel

Par : Audrey Thérien

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Je m’intéresse beaucoup aux enquêtes criminelles. C’est pourquoi j’écris ce texte.

 
LShatered silenceorsqu’un crime est commis, tout le monde va compatir avec la famille de la victime. Mais qu’est ce que la famille du criminel? Eux aussi ont perdu un membre de leur famille. Certes, il n’est pas nécessairement mort, mais ils ont perdu la personne qu’ils croyaient connaître. La plupart du temps, les gens accusent les membres de la famille du criminel. Les gens veulent un coupable. Mais le monde n’est pas nécessairement conscient que la famille n’a rien avoir avec ce crime. C’est ce que Melissa Moore m’a le plus éclairé dans son livre Shattered silence.

Melissa Moore est la fille de Keith Jesperson, surnommé « The Happy face killer ». Il a tué 8 femmes prostituées. Melissa Moore est sa fille aînée. Il a eu trois enfants, Melissa, Jason et Carrie. Melissa avait environ 15 ans lorsqu’elle a appris que son père était en prison pour meurtre. À ce moment-là, elle vivait comme si elle avait perdu son père. Ça n’a pas été une adolescence facile. Plus âgée, elle a rencontré Dr Phil. Il lui a fait comprendre que rien de tout cela n’est de sa faute, que ce n’est pas elle qui a commis ces crimes, qu’elle doit avancer en se disant qu’elle n’est pas coupable de tout ce qui arrive. Bref, Elle s’est mariée et a maintenant 2 enfants.

Melissa Moore n’est pas la seule à vivre ce genre de situation. D’autres familles sont victimes des crimes commis par leurs membres de famille. Ces personnes sont démunies. Elles ne sont pas reconnues comme étant des victimes, mais plutôt comme coupables. Mais coupable de quoi? De ne pas avoir tué quelqu’un? La seule chose qu’elles pourraient être coupables c’est d’être nées dans la famille du criminel. Mais elles n’ont aucun contrôle sur ça. C’est facile de critiquer les membres de la famille proche des assassins de ne pas avoir vu les signes précurseurs. Maintenant, imaginez-vous que votre père ait tué 8 femmes. Penseriez-vous que vous y êtes pour quelque chose?

Finalement, la famille des criminels n’a aucun soutien et est laissée à elle-même afin de vivre leur deuil. Elle est considérée comme aussi coupable que l’assassin. Elle mène toute une épreuve qui n’est pas du tout facile à vivre. Plusieurs ne s’en sortent pas. Mais, certains, comme Melissa Moore, ont réussi à s’en sortir malgré toutes les difficultés reliées à leur cauchemar. Il faut que ces gens brisent le silence. Pour qu’ils se sentent en confiance, ils doivent savoir que quelqu’un est là pour les écouter sans les juger et les aider à leur faire comprendre que ce ne sont pas eux les coupables.

Les participants du Lunatic à la télévision en 2014

Au printemps 2014, les participants du Magazine Lunatic avaient été interviewés dans le cadre d’une émission de télévision de Radio-Canada, Alors on jase.

L’équipe du site Autistes au collégial a acquis auprès des archives de Radio-Canada le segment de cette émission qui concerne le magazine Lunatic.

On vous présente ici l’extrait vidéo de l’émission. Le reportage est intéressant, car il donne la parole aux premiers participants du Lunatic. Ils ont pu parler de ce que leur apporte la participation au magazine, de même que de leur expérience en tant que personne autiste.

Toutefois, en préambule au reportage, l’animatrice Louise Deschâtelets présente ce qu’est le trouble du spectre de l’autisme d’une manière très générale et peu nuancée. Nous comprenons qu’elle s’adressait au grand public et que l’autisme est un phénomène complexe qui nécessite plusieurs nuances. Nous avisons donc l’auditeur que les propos de Mme Deschâtelets ne reflètent pas tout à fait la réalité des participants au site Web Autistes au Collégial. Nous suggérons de s’attarder davantage au témoignage de l’étudiante Élise Robert-Huet, qui présente très bien ce que vivent les jeunes autistes au collégial.